mercredi 21 mars 2007

Pensée

J'ai dans la tête qui galope
Un chat, ou un cheval sauvage

Son souffle chaud m'enveloppe
M'emmène vers de nouveaux rivages

Dans les ténèbres il m'escorte
Ou me piétine de toute sa rage

Vers la lumière il m'emporte
Ou bien m'enferme dans sa cage

Fasciné
Je disparais dans le néant
Prisonnier
De ses prunelles d'un noir béant

J'ai dans la tête un chat sauvage
Qui me triture en ronronnant

Hubert

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Voici un poême potlach

Un soir, dans un caveau de Paris, je fis une rencontre. C’était dans ces heures de quête, tout au fond desquelles je poursuivais des restes de plaisirs, des bribes de conscience de n’être que moi-même, sans jamais regretter. J’essayais comme à l’accoutumée de chevaucher quelques inexistences, de me faire mousquetaire d’aventures atones. Au comptoir, donc, accompagné d’un verre de liqueur, je posais mon regard sur des choses petites, étranger au vacarme et à l’ivresse ambiante, lorsque je l’aperçus.
Une poupée de plastique dansait le Flamenco, posée derrière le bar.
Son sourire acrylique et ses yeux au pinceau donnaient de la musique et un bonheur factice à ceux qui voulaient bien lui offrir un regard. Elle était disposée à l’ombre d’une alcôve, sur un vieil annuaire. Autour d’elle, on avait accroché quelques cartes postales aux couleurs ajoutées. Les volants de sa robe au mouvement figé, avaient pris peu à peu la teinte des fumées et des vapeurs d’alcool.
Avec elle, je sus qu’on jouait de la guitare.
Ses cheveux de jais formaient un lourd chignon d’où sortaient deux belles roses, deux pourpres de synthèse. Les verres tintaient et les hommes chantaient de lointains paysages.
C’était tard dans la nuit.
Ses mains fluides dansaient au dessus de sa gorge et ses longs doigts d’infante étaient comme des serpents. La guitare se tût un court instant et repartit très vite en saccades enflammées. On criait. J’entendis aussi des claquements de mains, mais je restais au bar.
Elle me souriait, ma beauté bibelot, elle me souriait…
Nous allions l’un à l’autre, ce soir là, en douce connivence.
J’ai glissé deux billets sous mon verre encore plein et je me suis enfui, ma poupée à la main. Lorsque nous sommes sortis, les pavés de Paris luisaient sous la pluie.

... Mets ce poême en image et je te dirai qui je suis...

Hubert de Lartigue a dit…

On se connaît? En tout cas on devrait...

Anonyme a dit…

Oui, mais je ne peux en dire plus.

Hubert de Lartigue a dit…

Pourquoi ne peux tu me dire qui tu es? Par e-mail alors... J'attends.