jeudi 14 avril 2011

Interview

Dernièrement, une petite équipe est passée m'interviewer pour le projet dont je dois vous parler. Il s'agit d'une vente aux enchères en ligne organisée par des étudiants d'HEC. Le projet est expliqué sur leur site: Les mystères de la création.

Je m'aperçois que des noms et des mots sont définitivement associés à mon parcours artistique:
Chris Foss pour la SF, Louis K. Meisel pour les pin-ups, O. pour la peinture. Un artiste, un galeriste et un modèle. Et aussi l'aérographe. Cet outil ne m'a pas quitté depuis le début. Un outil merveilleux et méprisé, mystérieux et vulgaire. Un outil paradoxal, à la fois mécanique et sensuel. Une sorte de prolongement prothétique de l'œil et de la main dont le souffle et la bruine matérialise mes visions extatiques de la beauté féminine sans jamais toucher le support qu'il impressionne.

Je m'aperçois aussi que je suis prisonnier. Prisonnier de ma technique et de mes obsessions. Prisonnier de mes amours. Et j'aime ça. Je ne veux pas m'enfuir. Je me complais dans mon univers et je suis heureux de le découvrir un peu plus chaque jour. Je voudrais y emmener des gens. Qu'ils s'y plaisent et désirent y rester longtemps. Toujours. Pour me suivre et pour qu'ils me fassent vivre et survivre après que j'aurai fini ce que j'aurais pu faire ici.

Et pour celles ou ceux qui ne veulent plus me suivre, je dis merci quand même de m'avoir accompagné. Au revoir peut-être. Sinon tant pis.

5 commentaires:

Marc Mosnier a dit…

Vulgaire l'aérographe ?
Que nenni !
Songe que c'est tout de même Léonard de Vinci qui l'a inventé !
En tout cas, le mien est très chic :-)))

Hubert de Lartigue a dit…

Tu plaisantes? C'est vrai que les coups de pinceau du maître sont invisibles y compris aux rayons X...

Marc Mosnier a dit…

Je ne plaisante qu'à moitié !
Si les premiers aérographes à proprement parler remontent aux années 1900, il me semble bien avoir lu que Léonard avait mis au point un souffleur à bouche, qui est son ancêtre direct !

Zoé Wolf a dit…

Prisonnier du monde que tu as à créer...
Tu sais que je suis où que tu ailles !
:-)

Hubert de Lartigue a dit…

Je sais bien Zoé, merci!